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Concept de recyclage durable du papier : une situation clairement gagnant-gagnant

KTR met en œuvre un concept de recyclage durable du papier avec Caritas : entretien avec les initiateurs Stefan Greve (Caritas) et Benedikt Bußmann (KTR).

Au siège de KTR à Rheine, 106 tonnes de déchets de papier sont générées chaque année et doivent être éliminées de manière appropriée. Parallèlement, environ 80 tonnes de matériaux d'emballage y sont utilisées. Au total, cela a jusqu'à présent entraîné des coûts de l'ordre de cinq chiffres. 

Mais depuis décembre 2020, tout est différent

Un nouveau concept de recyclage développé en collaboration avec Caritas, partenaire de longue date de KTR, installe un cycle de recyclage durable à Rheine. Dans une interview, Stefan Greve, directeur de production des ateliers Caritas Emstor, et Benedikt Bußmann, responsable de la logistique chez KTR, expliquent comment le concept est né et quels avantages il offre.

Monsieur Bußmann, quand avez-vous pensé pour la première fois : nous devons trouver une nouvelle solution économe en ressources pour les domaines du papier et de l'emballage ?

Benoît Bussmann : En optimisant nos normes d’emballage, nous avons automatiquement abordé les questions de durabilité et de protection de l’environnement. Nous nous sommes vite rendu compte qu’il existait des solutions meilleures et plus écologiques que nos précédentes. Notre norme actuelle stipule déjà l’utilisation de matériaux exclusivement recyclés. Mais le système Karopack constitue désormais pour nous la prochaine étape logique - et nous sommes très heureux de collaborer à nouveau avec les ateliers Caritas Emstor dans le domaine de la protection de l'environnement.

Comment est née cette collaboration ?

Benoît Bussmann : L'entreprise de recyclage Karopack a suggéré de travailler avec des ateliers pour personnes handicapées pour notre concept de papier durable. Il était clair pour nous que nous élargirions si possible notre coopération avec notre partenaire éprouvé Caritas. KTR travaille depuis longtemps et avec beaucoup de succès avec les ateliers Caritas Emstor de Rheine.

Comment fonctionne exactement le nouveau cycle de recyclage – et qui assume quelles tâches ?

Benoît Bussmann : Chez KTR, nous collectons tous les déchets de papier et de carton dans tous les départements et les envoyons au cycle de recyclage dans des bacs de collecte spéciaux. Nous utilisons les trajets quotidiens entre les ateliers Caritas Emstor et KTR tant pour l'élimination que pour l'approvisionnement. Cela signifie que la capacité du camion utilisé est toujours assurée et que nous évitons les trajets à vide. En bref : chez KTR, tout se passe comme avant - mais nous récupérons désormais les déchets recyclés sous forme de tissus d'ameublement. Et nous pouvons nous épargner notre ancienne station d’élimination et nos conteneurs.

Stéphane Grève : Nous récupérons également nos cartons usagés dans les ateliers de Caritas Emstor et les introduisons dans le nouveau cycle de recyclage que nous avons lancé avec cette collaboration. Pour y parvenir, nous avons encore optimisé notre logistique existante. L'objectif est que la mise en œuvre de ce projet ne nécessite pas de circuits supplémentaires en camion, mais plutôt que ceux-ci soient utilisés de manière optimale à l'avenir.

Et comment fonctionne exactement le recyclage du papier ?

Stéphane Grève : Lors de la première étape de travail proprement dite, un copeau de matière première uniforme et utilisable est produit à partir du vieux carton, dont la taille, la forme et le poids sont indéfinis, et qui constitue la base d'un traitement et d'une utilisation ultérieurs. À l'étape suivante, cette matière première est dosée et introduite dans un boyau, créant ainsi le produit final. Ce projet nécessite un certain niveau d'automatisation afin de pouvoir représenter la qualité mais aussi les quantités. Fondamentalement, nous nous efforçons de créer des emplois attractifs dans lesquels nos collaborateurs peuvent s'identifier.

Monsieur Greve, vous achetez une nouvelle machine spécifiquement pour mettre en œuvre le concept. Que fait-il exactement – ​​et quel rôle joue-t-il dans le concept de recyclage ?

Stéphane Grève : Le cœur de la machine est une « unité de remplissage et de fermeture » qui est précédée de plusieurs broyeurs. Ces composants individuels sont interdépendants, c'est pourquoi nous pouvons installer plusieurs postes de travail sur la machine. La machine assiste nos collaborateurs dans le processus de production en produisant mécaniquement les copeaux, en les dosant dans la quantité souhaitée et en les remplissant dans un sac.

Y a-t-il déjà eu un test ?

Stéphane Grève : Nous avons discuté au préalable du projet de manière intensive avec la société Karopack, car nous souhaitions mettre en œuvre de légères différences par rapport au système Karopack actuel. Karopack était très ouvert à cela et y voyait des aspects très intéressants qui pourraient également être transférés à d'autres projets. Cela a créé une situation clairement gagnant-gagnant. Le projet a commencé par une inspection d'une machine active sur le marché afin de pouvoir vérifier de manière générale si tout peut être intégré dans les ateliers de Caritas Emstor. Au fur et à mesure de l'avancement du processus, les écarts prévus ont été considérés individuellement, testés puis intégrés dans le système Karopack actuel. Nous considérons le résultat comme entièrement positif : le concept a fait ses preuves non seulement en théorie, mais aussi dans la pratique.

Monsieur Bußmann, quelles économies espérez-vous dans l'élimination et la consommation de papier à Rheine ?

Benoît Bussmann : Nous ne pouvons pas encore quantifier avec précision le montant total des économies. Mais nous économisons des coûts à cinq chiffres en matière de coûts d'élimination.

Quels changements et simplifications des processus de travail résultent du nouveau concept ?

Stéphane Grève : Nous voyons un grand potentiel dans la chaîne de valeur en ce qui concerne la matière première utilisée, le carton. Ce concept nous permet également de créer des lieux de travail attrayants pour les personnes handicapées.

Dans quels domaines les ateliers Caritas Emstor travaillent-ils également avec KTR ?

Stéphane Grève : Nous avons déjà réalisé ensemble un certain nombre de commandes intéressantes, par exemple dans les domaines de l'entretien des espaces verts, des tâches de montage et de pressage ou pour la constitution d'ensembles ou de tâches d'emballage.

Benoît Bussmann : Nos nombreux projets communs se déroulent bien et nous sommes toujours ouverts à de nouveaux domaines de collaboration.